martes, 27 de diciembre de 2011

L'orage (La Tormenta) - Georges Brassens

Cantautor francés de la chanson francesa y de la trova anarquista del siglo XX. Además, se considera como uno de los mejores poetas franceses de la posguerra. 



Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps
Le beau temps me dégoute et m'fait grincer les dents
Le bel azur me met en rage
Car le plus grand amour qui m'fut donné sur terr'
Je l'dois au mauvais temps, je l'dois à Jupiter
Il me tomba d'un ciel d'orage

Par un soir de novembre, à cheval sur les toits
Un vrai tonnerr' de Brest, avec des cris d'putois
Allumait ses feux d'artifice
Bondissant de sa couche en costume de nuit
Ma voisine affolée vint cogner à mon huis
En réclamant mes bons offices

" Je suis seule et j'ai peur, ouvrez-moi, par pitié
Mon époux vient d'partir faire son dur métier
Pauvre malheureux mercenaire
Contraint d'coucher dehors quand il fait mauvais temps
Pour la bonne raison qu'il est représentant
D'un' maison de paratonnerres "

En bénissant le nom de Benjamin Franklin
Je l'ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins
Et puis l'amour a fait le reste
[Más Letras en http://es.mp3lyrics.org/2wcS]
Toi qui sèmes des paratonnerr's à foison
Que n'en as-tu planté sur ta propre maison
Erreur on ne peut plus funeste

Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs
La belle, ayant enfin conjuré sa frayeur
Et recouvré tout son courage
Rentra dans ses foyers fair' sécher son mari
En m'donnant rendez-vous les jours d'intempérie
Rendez-vous au prochain orage

A partir de ce jour j'n'ai plus baissé les yeux
J'ai consacré mon temps à contempler les cieux
A regarder passer les nues
A guetter les stratus, à lorgner les nimbus
A faire les yeux doux aux moindres cumulus
Mais elle n'est pas revenue

Son bonhomm' de mari avait tant fait d'affair's
Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer
Qu'il était dev'nu millionnaire
Et l'avait emmenée vers des cieux toujours bleus
Des pays imbécil's où jamais il ne pleut
Où l'on ne sait rien du tonnerre

Dieu fass' que ma complainte aille, tambour battant
Lui parler de la pluie, lui parler du gros temps
Auxquels on a t'nu tête ensemble
Lui conter qu'un certain coup de foudre assassin
Dans le mill' de mon cœur a laissé le dessin
D'un' petit' fleur qui lui ressemble

Los dejo con su versión en castellano, del maestro Javier Krahe.


Yo tuve un gran amor,
durante un chaparrón,
y sentí aquella vez
tan profunda pasión
que ahora el buen tiempo me da asco,
cuando el cielo está azul
no lo puedo ni ver,
que se nuble ya el sol,
que se ponga a llover,
que caiga pronto otro chubasco.

Confirmando el refrán,
una noche de abril
la tormenta estalló,
mi vecina febril,
asustada con tanto trueno,
brincó en un santiamén
del lecho en camisón
y se vino hacia mí
pidiendo protección,
“auxílieme usted, sea bueno”.

“Ábrame por piedad,
estoy sola y no sé
si podré resistir,
mi marido se fue,
pues tiene entre otros muchos fallos
que en las noches así
abandona el hogar
por la triste razón
de que va a trabajar:
es vendedor de pararrayos.”

Bendiciendo al genial
Franklin por su invención,
en mis brazos le di
curso a su petición,
y luego el amor hizo el resto,
¡mira tú que instalar
pararrayos por ahí
y olvidarte poner
en tu casa, caray!
Cometiste un error funesto.

Varias horas después,
cuando al fin escampó,
ella se hubo de ir
pero antes me citó
para la próxima tormenta.
“Mi esposo va a llegar,
y si en casa no estoy
se me va a resfriar,
así que ya me voy
a secarle la cornamenta.”

Desde entonces jamás
he dejado el balcón,
no hago más que poner
la máxima atención
en cirros, cúmulos y estratos,
la menor nube gris
me colma de placer
aunque, a decir verdad,
sé que no han de volver
tan torrenciales arrebatos…

A base de vender
palitos de metal,
su marido reunió
un pingüe capital,
y se hizo multimillonario,
a vivir la llevó
a un imbécil país
donde si oye llover
será porque haga pis
algún niño del vecindario.

Ojalá mi canción
llegue al Sahara aquel,
a decirle que yo
le seré siempre fiel,
que la llevo dentro del alma,
y aunque sople el simún
con seca realidad,
un día nos reunirá
una gran tempestad
tras la que no vendrá la calma.

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